|
N'espérez
pas une baisse de vos primes d'assurance auto et habitation en 2004.
Toutes vont augmenter de quelques euros pour venir alimenter un
nouveau fonds de garantie instauré par la nouvelle loi sur la
prévention des risques technologiques et naturels (JO du 31/7/03).
Les assureurs se frottent les mains, leurs efforts auprès de
Roselyne Bachelot, ministre de l'Écologie, à l'origine du texte
après l'explosion de l'usine AZF à Toulouse, ont été
récompensés. Et qu'ils ne viennent surtout pas nous dire qu'ils
n'y sont pour rien et ne feront qu'appliquer la loi en collectant
cette surprime. A raison de 4 € en moyenne appliqués à quelque
65 millions de contrats, c'est au moins 260 millions d'euros que les
assureurs vont se mettre chaque année dans les poches. "Cette
somme permettra d'indemniser rapidement, complètement et sans
tracas les victimes de catastrophes industrielles", souligne la
FFSA (Fédération française des sociétés d'assurances). Au
final, le dispositif revient à faire payer les victimes et tourne
le dos au principe qui veut que ce soit la personne qui génère un
risque qui s'assure en vue de la réparation. Mais sans doute
était-ce trop demander aux industriels? Et les obliger à s'assurer
contre les risques technologiques était hors de question. La
nouvelle loi impose, en cas de catastrophe, aux assureurs
d'indemniser intégralement les victimes dans les trois mois, mais
c'est les assurés qui font en quelque sorte l'avance des fonds.
Joli tour de passe-passe. La FFSA et trois syndicats de médecins
proposent déjà que l'assurance responsabilité médicale des
professionnels de santé soit payée par... chaque assuré ! |